Comment comptabiliser un vêtement de travail ?

Les vêtements de travail font partie des équipements les plus indispensables dans une entreprise. Ils sont destinés à assurer la protection individuelle des employés utilisateurs. Lorsqu’une entreprise investit dans un tel équipement, il est primordial de comptabiliser l’opération. Cette comptabilisation s’effectue en fonction du type d’investissement réalisé. S’agit-il d’un achat ou d’une location ? Vous voulez savoir comment réussir cette comptabilisation ? Lisez ceci.

Comptabilisation d’un vêtement de travail stocké

L’achat d’un vêtement de travail stocké s’enregistre dans le compte 6022 intitulé Fournitures consommables. Ce compte est un sous-compte du compte 602 « Achat stocké-autres approvisionnements ». Il n’est pas interdit de créer une subdivision du compte si l’entreprise enregistre de façon fréquente des achats de vêtements. En d’autres termes, vous subdivisez le compte 6022 en plusieurs sous-comptes. Vous pouvez par exemple créer un compte 60221 que vous allez nommer « Vêtements de travail ».

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Mais ce n’est pas tout. L’opération doit également apparaître dans le compte « TVA sur autres biens et services » au numéro 44566. Vous êtes ainsi appelé à débiter le compte « Fournitures consommables » et le compte « TVA sur autres biens et services » et à créditer le compte « Fournisseur 401 ».

Une fois au terme de l’exercice, vous êtes de nouveau appelé à comptabiliser le vêtement en l’évaluant. S’ils sont nombreux, vous devez aussi les compter. Ici, vous débitez le compte 322 intitulé « Fournitures consommables » et créditez le compte 6032 « Variation des stocks des fournitures consommables ». À noter que cette écriture est annulée à l’ouverture de l’exercice suivant.

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Comptabilisation d’un vêtement de travail non stocké

La méthode de comptabilisation d’un vêtement de travail non stocké diffère de celle utilisée pour la comptabilisation d’un vêtement de travail stocké. Cela est notamment dû aux comptes utilisés dans le cas d’espèce, lesquels se différencient des comptes précédemment évoqués. En effet, vous êtes alors tenu de débiter le compte 6068 dénommé « Autres fournitures » logé dans le compte 606. Vous en faites de même pour le compte 44566 « TVA sur autres biens et services ». Parallèlement, vous créditez le compte 401 (compte Fournisseurs).

Par ailleurs, il est également permis ici de créer un sous-compte pour le compte 6068. Mais si l’entreprise n’a pas utilisé beaucoup d’équipements de protection individuelle pendant l’exercice, vous pouvez enregistrer une charge constatée d’avance. Il faut aussi mentionner que la comptabilisation d’un vêtement de travail non stocké ou loué ne nécessite pas une comptabilisation de stocks. Puisque ceux-ci étant inexistants.

Comptabilisation d’un vêtement de travail loué

Économique, la location de vêtements de travail est une solution très appréciée des entreprises. Pour comptabiliser un vêtement de travail loué, vous devez débiter les comptes 21 « Immobilisations corporelles » et 44562 « TVA sur immobilisations ». De l’autre côté, vous créditez le compte 4041 « Fournisseurs – achats d’immobilisations ».

Au terme de l’exercice, l’équipement de protection individuelle fait l’objet d’un amortissement. Le compte 68112 « Dotations aux amortissements sur immobilisations corporelles » est alors débité. En revanche, le compte 281 « amortissement des immobilisations corporelles » est crédité.

Il convient de mentionner que la comptabilisation n’est pas la même lorsque votre entreprise est une entreprise d’achat et de revente de vêtements de travail. Vous devez utiliser dans ce cas les comptes 707 et 607 qui sont respectivement intitulés « Ventes de marchandises » et « Achat de marchandises ».

En définitive, pour comptabiliser un vêtement de travail dans une entreprise, il faut vérifier si le vêtement est loué, stocké ou non. Chaque cas de figure nécessitant l’utilisation de comptes spécifiques.

Chaussures de sécurité : l’investissement qui met vos comptes sur la bonne voie

Avant de classer vos dernières écritures comptables, visualisez cette situation : l’inspecteur du travail visite vos locaux sans prévenir et constate que votre soudeur porte des chaussures de ville en guise d’équipement de protection individuelle (EPI). Le redressement devient inévitable ! Si le fait de comptabiliser des vêtements de travail vous semble acquis, les chaussures de sécurité soulèvent des questions spécifiques chez les gestionnaires avertis. Les différents modèles de chaussures de sécurité respectent certes les mêmes principes comptables fondamentaux, mais leur nature particulière impose quelques adaptations techniques.

Leur durabilité supérieure modifie par exemple votre approche comptable. Contrairement aux équipements jetables qui transitent rapidement par vos comptes de charges, une paire de chaussures de qualité professionnelle s’inscrit dans la durée. Comptez entre 60 € pour des modèles standards et 180 € pour des versions techniques avec semelle anti-perforation et embout composite.

Notez par ailleurs que cette différence tarifaire influence directement votre choix entre immobilisation et charge directe, surtout quand vous équipez simultanément plusieurs équipes de ces EPI. Faites enfin bien attention aux classifications SB, S1, S2 ou S3, car chaque niveau de protection correspond à des prix et des durées de vie distincts, et ceci impacte directement vos calculs d’amortissement.

L’art délicat d’amortir un équipement de protection individuelle qui se dégrade sous vos yeux

L’usure des chaussures de sécurité défie toute logique comptable traditionnelle. Chaque utilisateur développe des patterns d’usure différents selon son poste et ses habitudes de travail. Mauvaise nouvelle, cette variabilité complique vos calculs d’amortissement ! Établissez donc une durée de référence (typiquement 12 à 18 mois en usage intensif) et ne manquez pas de surveiller l’état réel des équipements de protection individuelle de vos collaborateurs.

Documentez scrupuleusement l’état des chaussures lors de vos contrôles périodiques. Ces justificatifs visuels légitiment vos décisions d’amortissement accéléré face aux contrôleurs fiscaux ou à votre expert-comptable. Vous connaissez certainement la règlementation, mais il est toujours bon de rappeler que les normes de sécurité comme la S3 (protection contre l’eau et la perforation) imposent un remplacement immédiat dès qu’une défaillance apparaît. De quoi faciliter vos sorties d’actif anticipées.

Dernière astuce parfois méconnue : certaines entreprises négocient avec leurs fournisseurs un système de reprise des chaussures de sécurité usagées contre une remise sur les nouvelles commandes. N’hésitez pas à procéder ainsi pour créer une valorisation comptable des déchets industriels.